Le « making of » du livre retracé par la Voix de l’Ain

Le « making of » du livre retracé par la Voix de l’Ain

La Voix de l’Ain a consacré la Une de son cahier local à Henri Pansu et son ouvrage sur Claude-Joseph Bonnet. L’article en date du vendredi 2 août 2012 s’attache en grande partie à montrer la « face cachée » du livre, à savoir la manière dont il a été conçu et fabriqué.

Voici la transcription de l’article :

Un deuxième tome sur l’histoire de Claude-Joseph Bonnet et les soieries de Jujurieux. A la base, Henri Pansu devait réaliser une thèse sur l’étude d’une entreprise privée. Finalement, l’historien aura consacré deux livres sur le sujet.

Plus qu’une simple histoire

Deux tomes, pour 1 400 pages d’étude sur l’histoire de Claude-Joseph Bonnet, ainsi que sur la notoriété qu’a acquise sa famille au cours du 19e siècle. A travers deux ouvrages, l’auteur revient sur la fondation industrielle de l’une des plus vieilles soieries en France. Mais finalement, ce sont tous les domaines de la vie qui sont abordés dans ces livres. Ils cherchent à poser quelques questions comme le lien entre l’homme d’affaires et son milieu, le comportement des différentes générations dans l’entreprise et en famille, ou encore la notion de classa sociale et de notabilité. Tout ce travail repose sur la recherche d’archives d’entreprises, publiques mais aussi familiales.

Originaire de Jujurieux, Henri Pansu appartient lui-même à la famille de Claude-Joseph Bonnet. Sa mère est une descendante du fils aîné du soyeux lyonnais. Les vieux papiers familiaux ont constitué l’essentiel des trouvailles de l’historien. « Le deuxième tome aborde de plus près l’histoire de la famille de Claude-Joseph Bonnet car j’avais plus d’archives familiales en ma possession », explique l’auteur.  L’une des richesses de ce deuxième tome se trouve dans les biographies et les témoignages des ouvrières pensionnaires du site. A l’époque, les soieries abritaient un pensionnat pour les travailleuses. Les archives d’entreprises ont permis de retracer le quotidien de ces ouvrières.

Un travail de longue haleine

« Il m’aura fallu plusieurs dizaines d’années de travail et de recherches pour arriver au terme de cette entreprise. Néanmoins cela n’a pas été un travail continu. Il y a eu plusieurs interruptions qui ont indéniablement rallongé la réalisation des deux œuvres. Un travail qui ne s’est pas fait seul, puisque l’auteur a bénéficié de l’aide de sa femme pour la relecture, et de son fils pour la mise en page. L’imprimeur souhaitait qu’une grande partie de la mise en page soit déjà établie », explique Henri Pansu.

En effet, l’auteur n’a pas souhaité faire appel à une maison d’édition. Pour une plus grande liberté, il est lui-même l’éditeur de ses livres. « J’ai fait appel à des souscripteurs. Pour l’instant j’en ai 360 et j’ai tiré mon livre à 800 exemplaires ». Henri Pansu s’avoue très satisfait de voir le travail terminé. Néanmoins il concède un ouvrage un peu trop gros : 800 pages !

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