Témoignage de Claude-Joseph Bonnet lors de la révolte de 1834

Le fabricant de soieries fut entendu comme témoin contre un cordonnier de Poncin qui avait pris part à l'insurrection de 1834 à Lyon. Voici sa déposition.

488 – BONNET ( Claude-Joseph ), âgé de 48 ans, fabricant d’étoffes, demeurant d Lyon, rue des Capucins, n°31
(Entendu à Lyon , le 4 juin 1834 , devant M. Populus, juge d’instruction, délégué.)

Depuis les événements d’avril, je suis allé à Poncin , et là , j’ai appris par la voix publique , que Claude Minet, cordonnier dans cette commune, recevait d’un comité de Lyon, autant que je puis croire, de la société des Droits de l’homme, quarante sous par jour ; le bruit courait également qu’il s’était rendu à Lyon lors de l’insurrection ; qu’il y avait pris part , et qu’il avait été vu aux barricades de Saint-Clair par le nommé Liataud, boucher de Saint-Jean-le-Vieux ; il aurait dit à Liataud : « c’est moi qui commande ici ».
(Information générale de Lyon , Saint -Clair, 16e pièce, 2e témoin , page 3. )

    Page de garde du recueil des dépositions du procès des émeutes de 1834 liées aux événements de Lyon.
    Page de garde (colorisée) du recueil des dépositions du procès des émeutes de 1834 liées aux événements de Lyon

    Ce témoignage fut recueilli dans le cadre du procès national intenté dans différentes villes à des militants ouvriers qui s’étaient révoltés. Procès qui se tint devant la Chambre des Pairs (le Sénat de l’époque) réunie en Haute Cour de Justice. Le cordonnier de Poncin, Claude-Minet, fut interrogé dans le cadre de sa participation supposée à une barricade dans le faubourg Saint-Clair à proximité du cours d’Herbouville. Il chercha à nier toute implication, affirmant qu’il s’y trouvait par hasard.

    La Cour estima que les charges contre Claude Minet étaient insuffisantes pour le mettre en accusation.

    Les dépositions liées à ce procès sont numérisées et disponibles sur le site du Sénat.

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